The strANGE

The strANGE

Les vampires

                                    Le mot " vampire " évoque sur-le-champ le fameux personnage inventé par Bram Stocker. Fasciné par les légendes de vampires, Stocker s'inspira pour créer Dracula de personnages historiques passés à la postérité pour leur méchanceté sanguinaire.

                                    Traditionnellement, toutefois, les vampires passaient pour apparaître quand les gens mouraient dans certaines circonstances, comme les mort-nés, les suicidés et les victimes de meurtres; leurs âmes restaient alors prisonnières de leurs dépouilles et étaient incapables de passer dans l'autre monde. Dans un autre article nous développerons les personnages comme " Vlad l'Empaleur " ou bien encore " Erszebet Bathory " qui permirent d'alimenter, voir même avancer certaines fondements sur la présumé existence des vampires.

 

                                    Le vampire est un mort-vivant, qui sort la nuit de son antre, souvent représentée comme un cerceuil ou un tombeau, pour sucer le sang des vivants; le vampire est attaché traditionnellement aux croyances des pays slaves. Toutefois, ce mythe, lié à celui du sang, remonte à la plus haute antiquité ( sa première trace tangible est un vase préhistorique découvert en Perse et orné d'un dessin : un homme aux prises avec un être monstrueux essayant de lui sucer le sang ). Pour certains, les premiers récits mentionnant des morts-vivants suceurs de sang appartiennent à la Chine du VI ème siècle avant notre ère.

                                    Le monde gréco-latin eu ses divinités sanguinaires, comme les empuse ou les lamies, démons ou spectres suceurs de sang que l'on retrouve dans de nombreuses civilisations. Les Grecs croyaient également que des morts préservés de toute corruption cadavérique pouvaient sortir de leur tombe.

                                    Les premières rumeurs évoquant des morts dont le corps avait été retrouvé intact dans le cercueil date du XI ème siècle; si l'Europe de l'Est a toujours été tenue pour la terre des vampires, ce sont les îles Britanniques qui, dès le XII ème siècle, ont connu les premières manifestations vampiriques, c'est-à-dire de morts-vivants suceurs de sang: ils étaient appelés à l'époque cadaver sanguisugus. On trouve des récits dans deux ouvrages ( De Nugis Curialium en 1193 de Walter Map et Historia Regis Anglicarum en 1196 de William de Newburgh ) sur des morts qui sortent de leur tombe pour provoquer des morts suspectes en séries et en ouvrant leur cercueil on trouve le cadavre intact et maculé de sang.

                                    Ce n'est qu'au XIV ème siècle que le vampirisme, surtout en Prusse orientale, en Silésie et en Bohême qu'il prend toute son ampleur. Des évènements répétés sont signalés notamment pendant les épidémies de peste, qui ont sans doute favorisé la croyance au vampirisme: " Pour éviter la contagion, on se hâte d'enterrer les victimes de la maladie sans même s'assurer de leur mort clinique; que l'on trouve quelques jours plus tard, en ouvrant un caveau de famille, des cadavres parfaitement conservés mais maculés de sang,( parmis les symptômes de la peste, la personne atteinte se met progressivement à cracher du sang, voire même à le vomir ) il n'en faut pas plus pour imaginer qu'ils sont devenus vampires.

                                     Au XVII ème siècle, la croyance aux vampires s'étendit dans toute la partie orientale de l'Empire austro-hongrois, en Russie, dans les Balkans et en Grèce. Dans tous ces pays, les " non-morts ", appelés comme les loups-garous, vrykolakas ( broucolaques ) des personnes qui n'ont pas été enterrées en terre consacrée, sont devenues des démons sanguinaires.

                                     Au XVIII ème siècle, le vampirisme explose littéralement, le phénomène prend la dimension d'une véritable psychose collective, affectant des régions entières et suscitant l'intérêt des plus hautes autorités, civiles, militaires et religieuses.

                                      En Autriche, en Serbie, en Pologne, en Moravie, en Russie, de nombreux cas de vampirisme sont signalés; en Prusse, pendant l'épidémie de peste de 171, les autorités ordonnent des enquêtes sur tous les cas de vampirisme signalés, ( allant même jusqu'à faire ouvrir toutes les tombes d'un cimetierre afin de découvrir les présumés vampires, responsables de la calamité ). En 1725, un vampire hongrois, Pierre Plogojowitz, est accusé d'avoir fait périr huit personnes dans le village de Kizilova: cette affaire fit l'objet d'un rapport officiel en langue allemande qui se trouve dans les archives de Vienne, c'est dans ce manuscrit qu'on trouve pour la première fois semble-t-il, le mot vanpir ( vampire ), qui sera systématiquement utilisé apres l'affaire Arnold Paole. Celui-ci, un an plus tard, passait pour " avoir décimé en partie la population du village serbe de Medwegya ainsi que du bétail ". Le procès-verbal de l'enquète ouverte en 1731 fut adressé au conseil de guerre de Belgrade, puis publié et plusieurs fois réédité. Charles VI, empereur d'Autriche, comme Louis XV s'intéressèrent à ces deux cas. L'affaire Paole fut exposée dans Le Glaneur, revue franco-hollandaise, qui reprend le mot vampyre, ainsi que dans le London Journal.

                                      Dès cette époque, les traités sur les vampires, en général rédigés par des médecins et les ecclésiastiques, se multiplient ( parmis eux: le Traité sur les revenants en corps, les excommuniés, les oupires ou vampires, broucolaques de Hongrie, de Moravie, etc... ). De leur côté, Voltaire et Rousseau, condamnent formellement la croyance.

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21/09/2008
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